Spam en 2008 : + 400% et des internautes toujours aussi naïfs

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La crise ne touche pas tout le monde : l'activité des spammeurs a cru de 400 % en 2008, selon Secuserve, éditeur de filtres anti-spam.

En moyenne, les internautes reçoit 5 spams chaque semaine. Et manifestement, ils ne s'en méfient pas assez.

Pour rappel, le phishing est une technique qui vise à se faire passer pour une banque, une loterie ou un site de e-commerce, afin de récupérer des données confidentielles. (Adresse, mot de passe, données personnelles...)

25 % des internautes estiment que ces messages sont honnêtes.
L'augmentation croissante du nombre de spammeurs vient certainement de là.

Le spam est encore très souvent associé à de la simple publicité sauvage, pour faire la promo de produits plus ou moins légaux. Mais pour 25 % des internautes, il n'est pas dangereux. Ou du moins, il est assimilé aux nombreux prospectus qui s'accumulent dans votre boite aux lettres physique, juste énervant mais pas dangereux.

Hors, le piratage de données personnelles, qui pourront être utilisées ou revendues plusieurs fois au marché noir, est bien plus dangereux que la simple pub non sollicitée. Les bases d'adresses pourries circulant et étant copiées plusieurs fois, cela fait mathématiquement augmenter le volume global de spam envoyé.

Parfois, cela va jusqu'à récupérer les données bancaires, pour que le spammeur fasse des virement vers son compte depuis le compte bancaire piraté... Heureusement que la plupart des banques sécurisent l'ajout de nouveau destinataire pour les virements.

Pour sécuriser les échanges par emails, les logiciels de messagerie et les navigateurs sont évidemment de plus en plus perfectionnés. Le filtrage de contenu, le paramétrage des serveurs d'envoi, les filtres de réputation, sont pris en compte dans la qualité de livraison.



La punition générale

Il devient donc de plus en plus compliqué de livrer correctement (inbox) des messages
. La boite de réception est un peu le Saint Graal moderne, après lequel tout le monde court. Donc tout le monde en souffre, y compris les e-commerçants qui font très bien leur boulot. Les webmails de type hotmail ou yahoo ont développé des programmes de certification, dont j'ai parlé précédemment, pour augmenter les chances de livrer les messages à bon port.

Pour compenser, les spammeurs rivalisent d'ingéniosité et de créativité en concevant des spams de plus en plus intrusifs et dangereux.

Toutefois, rien n'empêchera un internaute d'ouvrir un email de loterie inconnue et de compléter un profil pour tenter sa chance, ou de donner son mot de passe à un faux service client qui prétend l'avoir perdu.

Si ce n'est le bon sens...


Contre les idées reçues sur l'argent de Facebook

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Argent_brule

Je me souviens encore de la vague de réactions qu'a suscité le rachat de 1% de Facebook par Microsoft. Cela ressemble un peu à la cash machine parfaite et la fortune, pour un homme, gagnée en très peu de temps.

240 millions de dollars offerts par Microsoft pour 1,6 % des parts, et un autre levée auprès de Li Ka Shing.
Au total : près de 500 millions de dollars en argent frais.

Rendez vous compte : un site dont le contenu est auto-produit par les internautes, donc en 2.0, un business model calé sur la pub avec une croissance exponentielle : le ciel est bleu pour le décollage vers le paradis parfait. Cela ressemble un peu à mon précédent billet sur les mythes et réalités du e-commerce.

Tous les patrons de sites bases exclusivement sur la publicité connaissent les coûts de fonctionnement liés à ce type de structure.
Mais pour tous les autres et le commun des mortels, les budgets demandés par
Facebook pour son bon fonctionnement sont tout simplement imperceptibles.

Le deuxième effet Kiss-cool : la grosse claque des factures.

Facebook consomme de l'électricité... Un million de dollars par mois de facture d'électricité pour la maintenance des infrastructures. Et eux ne peuvent pas réduire leur facture en se servant d'ampoules basse consommation. Ce premier chiffre donne le tournis.

Pensez donc, 100 millions d'utilisateurs et près de 300.000 photos ajoutées chaque seconde... Il en faut, de la bande passante et de la capacité de stockage... Et côté facture, cela monte à plus de 500.000 dollars par mois encore une fois.

Rajoutez à cela environ 700 personnes pour maintenir le tout et assurer le bon fonctionnement, et vous obtenez un budget démentiel de près de ... 20 millions de dollars par mois.


Le chat qui se mort la queue.

Le principal écueil rencontré par les sites dont les revenus sont exclusivement sur la publicité se tient en ces termes : Générer une audience monétisable et maîtriser les coûts de développement.

Aux US, on a une expression pour cela : "Get Eyeballs". Le fait de gagner une audience est normalement synonyme de gagner du cash via la pub. Mais là, les choses se corsent.

Pour le cas de Facebook, les revenus affluent car les publicités sont de plus en plus présentes, mais en aucun cas ils ne peuvent suivre l'évolution des coûts de fonctionnement qui doublent chaque année car l'audience double elle aussi.

En France les prix augmentent sans cesse, mais pas les salaires, idem pour Facebook. Et l'écart ne cesse de se creuser.

A moins de transformer Facebook en panneau publicitaire géant clignotant dans tous les sens, la publicité ne sera pas le modèle viable pour rentabiliser l'ensemble. Tout le monde en était conscient dès le départ, mais le come-back à la réalité se fait particulièrement violent et rapide.

Autre point : Si la publicité est viable sur le web, c'est qu'elle déclenche des achats, et que ceux-ci sont mesurables en temps réel. Une frange de la population, dans certains pays, utilise copieusement le site mais ne se situe pas dans la cible des annonceurs, ou ont un pouvoir d'achat trop faible pour être intéressants. (Amérique Latine, certains pays de l'Est...)

Mais ces internautes coûtent tout autant à Facebook qu'un Londonien, CSP+ et cyber-acheteur en ligne...


Calculs simples :
Coûts de fonctionnements annuels de
Facebook : 300 millions de dollars
Revenus récurrents (publicité) : 250 millions de dollars

Oups, il y a un trou. Mais Facebook possède encore un max de cash, pas vrai ?
Sur les 500 millions de dollars levés, il en a déjà brûlé la moitié.

L'année prochaine, le marché publicitaire sera plus tendu pour cause de crise financière et les investissements marketing peuvent se contracter un peu. En revanche, l'audience de Facebook continuera à se développer, et les coûts feront de même. D'autant plus que les nouvelles applications sont très gourmandes en ressources : vidéos, applications mobiles, etc.


Need some Cash ?

Pour ne pas se retrouver dans le rouge, Facebook va devoir trouver des solutions.
Plusieurs pistes ont été évoquées :

- Introduction en bourse :
Le titre pourrait avoir une côte intéressante, mais la période financière n'est pas vraiment propice. A terme, cela pourrait être une situation salutaire mais temporaire, un peu comme si
Facebook vendait ses meubles pour générer du cash.

A défaut, le site multiplie les levées de fonds, histoire d'assurer son bon fonctionnement sans perdre son indépendance. Si le site devenait lent ou plantait régulièrement, l'audience serait beaucoup moins disponible et la poule aux oeufs or ne pondrait plus.

- Rendre le site payant.
Grosse levée de boucliers en perspective. Viadeo a réussi son pari en devenant payant car plupart des internautes utilisant fortement le système sont passés à la version payante. Mais pour Facebook, c'est une autre histoire.

Le principe évoqué par le directeur financier :
- Moins de 200 amis : c'est gratuit
- Plus de 200 amis : 5 dollars par mois pour un accès sans limites.

Les conjectures:
Si 10 % des utilisateurs payent : c'est un joli pactole de 600 millions de dollars par an.
Si 5% des internautes payent : les frais de structure sont assurés (300 millions de dollars / an)

De plus, si Facebook continue sa croissance, l'audience payante serait elle aussi logiquement en augmentation et permettrait au site de perdurer.

De quoi garder tous ses amis. Ne dit-on pas que quand on aime, on ne compte pas ?


Facebook monte en puissance sur le networking pro

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networking_morin

Depuis deux ans maintenant que j'aide les marketeurs à fidéliser leur base de données et à augmenter l'impact de leurs campagnes d'emailing, je me rends chaque jour compte de l'importance de partager son réseau et de savoir aller au delà de mon métier principal.

D'autant plus que le web en France est un tout petit monde.

Parmi mes contacts, des agences, des annonceurs, des freelance, des entrepreneurs du net qui sont toujours à la recherche de projets et d'opportunités.
Beaucoup utilisent essentiellement LinkedIn ou viadeo pour gérer leur réseau, gagner en visibilité et pour trouver de nouvelles opportunités.


Mais Facebook a gagné ses lettres de noblesse en devenant un outil professionnel
à part entière, au même titre que Linkedin ou Viadeo, alors que ce n'était pas sa vocation première.
Plus intuitif, plus direct et un peu moins austère, facebook devient un outil incontournable pour le marketing internet.

La constitution de groupes, la possibilité pour une marque de s'afficher pour y voir ses fans affluer, et ainsi moderniser son image sont autant de pistes à creuser pour y être plus visible... Tapez "Nutella" dans le moteur de recherche Facebook, vous serez surpris...

Certes la frontière entre contacts personnels et professionnels est beaucoup plus mince, mais les groupes de profils d'amis permettent de correctement gérer cette différence.


Partageons nos contacts pour de nouvelles opportunités

J'invite donc tous les lecteurs de ce blog, qui utilisent Facebook, Linkedin ou encore viadeo pour le business, à entrer en contact avec moi. Ainsi que tous ceux qui sont déjà en relation avec moi via un des réseaux précités.

Le web est une formidable aventure faite d'échanges et de rencontres, alors autant mettre un peu d'humain dans tout ce virtuel.

Au plaisir donc de vous rencontrer lors d'un évènement autour du web, comme la dernière soirée de lancement du petit livre rouge de l'EBG. (Dont vous trouverez quelques photos ici sur une Galerie Flickr). Décidément, leurs cocktails sont sympas...

Les jolis petits boutons Facebook, linkedin ou Viadeo sont directement situés dans le menu de gauche de ce blog.

A vous de cliquer sur Facebook (et les autres) so let's keep in touch...

;o)


L'importance du taux de réactivité en emailing

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En_plein_dasn_le_mille

Comment juger de la performance d'une campagne d'emails ?

Des emails, s'ouvrent, sont cliqués, déclenchent des ventes en ligne, mais comment analyser finement la performance des campagnes d'emails ?

C'est un peu la question piège car bien malin qui pourra répondre.

Les indicateurs sont de trois ordres :
- Le taux d'ouverture (sur 100 emails reçus, combien sont ouverts)
- Le taux de clic (sur 100 emails reçus, combien sont ouverts puis cliqués)
- Le taux de réactivité (sur 100 emails ouverts, combien sont cliqués. Cliqueurs divisés par les ouvreurs)

Le taux de réactivité est très important et souvent méconnu. Les deux sacro-saints taux d'ouverture et taux de clics trustent trop souvent la scène.


En quoi le taux de réactivité est il important ?

Si les ouvertures sont fortes, alors il y a des chances que les clics le soient aussi.
Si les ouvertures sont peu nombreuses, les clics chuteront aussi. Jusque là, tout est clair.

En revanche, si peu de gens ouvrent mais qu'il cliquent presque tous, c'est que votre message est très impactant et qu'il a retenu l'attention de tout le monde. C'est le taux de réactivité. L'empressement de votre cible à cliquer sur le message...

Une bonne réactivité est le signe que votre cible est à votre écoute et que les efforts doivent être accentués.

La preuve par l'exemple sur une campagne qui paraît très performante:
Je précise que ce sont des analyses symboliques et non tirées d'une campagne existante.


Première campagne un lundi :

Ouverture : 50% : ma cible semble intéressée, ouais !
Clic : 15 % : le message est fortement cliqué, super !
Donc réactivité : 30%, ce qui semble satisfaisant...

Deuxième campagne un mercredi :

Ouverture : 30% : ma cible semble beaucoup moins intéressée, j'ai envie de bouder le mercredi.
Clic : 12% : là aussi les clics chutent, peut on se dire, ce qui semble logique et renforce ma conviction.
Réactivité : 40% : ma cible est en fait beaucoup plus à l'écoute de mon message ! oh surprise !


Conclusion : ma cible est plus à l'écoute de mon message le mercredi que le lundi (taux de réactivité). En revanche, le taux d'ouverture a chuté.

Que faire ? Le travail à fournir sera donc de faire en sorte de booster le taux d'ouverture. Ce qui revient à ne pas modifier le message mais les paramètres qui permettront de mieux ouvrir (Nom d'expéditeur, objet du message, personnalisation de l'objet, heure d'envoi.)

A l'inverse, si le taux de réactivité est inférieur à 20% , c'est que votre campagne génère des ouvertures mais peu de clics. Les leviers à utiliser sont alors différents. (Personnalisation sur les critères déclaratifs ou comportementaux, Splits-tests sur des mises en pages ou contenus différents, tests avec différentes variables...)

Il faut évidemment prendre en compte le maximum d'éléments pour juger de la performance d'une campagne d'emailing. En revanche, nous avons vu qu'il est impératif de savoir sur quels leviers il est possible d'agir pour augmenter la performance d'une campagne en fonction des différents indicateurs...

Tenez en compte pour vos prochaines campagnes !