L'impact de la crise financière sur le web français

Posted by Vincent Morin | Posted in , , , |

rebond

Flashback : en Avril 2000, il y a huit ans : Les valeurs phares de l'internet s'effondrent en bourse
. Plus qu'un effondrement, il s'agissait d'un salutaire assainissement du marché.

Les start-up se développaient jusqu'alors parfois sans modèle économique viable. Les levées de fond étaient quasi quotidiennes, et le moindre site internet présentant un bon traffic était alors valorisé sans aucun lien avec la réalité économique.

Mais quel sera l'impact du resserrement du crédit et sur le ralentissement économique latent pour le web Français, en 2009 et dans les années à venir ?


Premièrement, le délai de rentabilité des start-up sera plus long. Ainsi les levées de fond se feront avec un tour de table supplémentaire. Les introductions en bourse seront moins nombreuses, ce qui poussera les investisseurs et autres business angels à y regarder de plus près avant d'investir dans de nouveaux poulains...

Une bonne chose, les vrais acteurs de l'internet avec un vrai business model avec un réel plan de développement (autre que de se revendre plus cher) seront aussi en position de procéder à des acquisitions.

Les entreprises se vendront, mais moins cher, et donc les fusions-acquisitions vont logiquement, à terme, s'accélérer. La rentabilité sera évidemment un critère clé pour lever des fonds, ainsi que la pertinence des managers en place.


En 2000, au plus fort de la crise, des leaders sont sortis de l'ombre, tels que Meetic ou Seloger.
Nous verrons alors certainement d'autres nouveaux acteurs de l'internet faire leur apparition, et peut-être de venir de futures références.


Dans tous les cas, l'activité de fidélisation devra être au coeur des stratégies du marketing internet.
L'emailing est un des remparts à la fuite des clients. C'est un rendez vous périodique entre l'audience d'un site et l'équipe marketing. Et une très bonne technique pour automatiser des ventes en cross-sell et ainsi augmenter le taux de conversion.

N'oubliez pas qu'acquérir un client coûte environ 7 fois plus cher qu'en fidéliser un. L'emailing reste un des investissements marketing les moins couteux et permet un retour sur investissemen rapide.

Ceux qui l'ont compris et pratiquent l'email marketing, avec des scenarios avancés, des relances comportementales, des offres personnalisées, sortiront gagnants de cette crise. Ou tout du moins plus que les autres. Leur clientèle sera plus stable, et leur trésorerie plus élevée.

Une trésorerie qui sera une arme pour investir, acquérir des start-ups ou tout simplement mieux résister à un repli de l'économie.

Quoique si le français cherche des moyens d'acheter moins cher, il se tournera vers ... internet. Et j'ai la très vague impression que la recherche du pouvoir d'achat est une valeur d'actualité. Cela sera peut être une bonne opportunité de rebond !


Et comme disait Nietzche, "Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort..."